Sécurité alimentaire et renforcement de la résilience des systèmes agricoles
La Commission européenne a présenté le 23 mars une communication sur la préservation de la sécurité alimentaire et le renforcement de la résilience des systèmes alimentaires en complément des autres initiatives prises au niveau européen pour faire face aux conséquences socio-économiques de la guerre en Ukraine.
La communication souligne en effet que si l’UE est autosuffisante pour de nombreuses denrées alimentaires, elle est importatrice nette pour certains produits spécifiques (produits de mer, protéines fourragères, huile de tournesol…). En outre, selon le vice-président Valdis Dombrovskis en charge du Commerce, « les prix du blé auraient augmenté de 70% » depuis le début de la guerre et la Commission souhaite donc :
- préserver la sécurité alimentaire mondiale : elle continuera à fournir de l’aide humanitaire à l’Ukraine et aux pays mis en difficulté par la guerre, notamment en Afrique. Elle encourage également les Etats membres à ne pas introduire des mesures de distorsion de concurrence au sein du marché intérieur. Enfin, elle s’engage à suivre le prix des denrées alimentaires et à analyser régulièrement la situation mondiale ;
- soutenir les agriculteurs ukrainiens et européens, ainsi que les consommateurs, pour qu’ils puissent faire face à la hausse des prix des intrants agricoles et des denrées alimentaires. Une aide totale de 500 millions d’€ sera versée aux Etats membres pour soutenir les producteurs et une enveloppe de 330 millions d’€ permettra d’aider l’Ukraine à accéder aux biens et services de base. Les Etats membres peuvent également envisager de réduire le taux de la TVA sur les denrées alimentaires ;
- renforcer la résilience et la durabilité des systèmes alimentaires européens : la Commission encourage la recherche et l’innovation pour des systèmes de production agricole plus durables et résilients, notamment dans le cadre du programme Horizon Europe. Elle autorise également les Etats membres à déroger exceptionnellement en 2022 à leurs obligations en matière de verdissement dans le cadre de la mise en œuvre de la PAC rendant ainsi possible la culture des terres mises en jachère.
Dans les conclusions du Conseil européen des 24 et 25 mars, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE demandent à la Commission d’accorder la priorité aux travaux sur la sécurité alimentaire mondiale et à l’approvisionnement dans les pays tiers les plus vulnérables (notamment dans le cadre de l’initiative FARM – acronyme anglais de Food and Agriculture Resilience Mission » - présentée le 24 mars à l’issue de la réunion du G7).
Pour plus d’informations :
- Communiqué de presse de la Commission
- Document de questions et réponses sur la communication (Commission européenne)
- Fiche d'information (en anglais)