L'Airbus des batteries prend son envol !
La Commission européenne a autorisé le 9 décembre, en vertu des règles de l'UE en matières d'aides d'État, un projet important d'intérêt commun (PIIEC) notifié conjointement par l'Allemagne, la Belgique, la Finlande, la France, l'Italie, la Pologne et la Suède, visant à soutenir la recherche et l'innovation dans le secteur des batteries électriques.
Ce programme d'investissement de 3,2 miliards d'euros d'ici à 2031 devrait permettre de mobiliser 5 milliards d'euros d'investissements privés supplémentaires, afin de rattraper le retard accumulé par l'Europe sur l'Asie, qui domine ce marché émergent (97% des cellules de batteries sont fabriquées en Chine, 1% en Europe). Le développement des batteries électriques est crucial pour la transition énergétique et la compétitivité de l'Union européenne.
L'Allemagne sera le principal soutien de ce consortium, la Commission lui permettant d'investir 1,25 milliard d'euros. La France le soutiendra, quant à elle, à hauteur de 960 millions d'euros. L'Italie, jusqu'à 570 millions d'euros, la Pologne, jusqu'à 240 millions d'euros et la Suède, jusqu'à 50 millions d'euros environ. Si les projets sont un succès, parce qu'ils dégagent des revenus nets supplémentaires dépassant les projections, les entreprises restitueront aux États membres respectifs une partie de l'argent perçu auprès des contribuables.
« En privilégiant le renforcement de l'innovation dans le cadre de l'initiative “European Battery Alliance”, nous créons de solides partenariats industriels. Grâce aux efforts intenses menés par sept États membres, l'industrie et la Commission, le premier grand écosystème de batteries paneuropéen voit le jour et compte des projets pilotes dans tous les segments de cette chaîne de valeur stratégique » a déclaré Maroš Šefčovič, vice-président chargé des relations interinstitutionnelles et de la prospective.
« L'émergence de la filière européenne de batteries contribuera à faire de l'Union européenne le premier continent neutre en carbone d'ici à 2050 » a renchéri Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive pour une Europe adaptée à l'ère du numérique et commissaire chargée de la politique de concurrence.
Plus d'informations