Bilan des consultations citoyennes sur l'Europe
Le Conseil européen réuni à Bruxelles les 13 et 14 décembre a salué dans ses conclusions "la tenue de dialogues avec les citoyens et de consultations citoyennes, qui ont été une occasion sans précédent de communiquer avec les citoyens européens" et qui ont permis de recenser "un certain nombre de préoccupations et d'attentes de la part des citoyens participants, soucieux de voir l'UE produire des résultats concrets". Les chefs d'État et de gouvernement ont également confirmé qu’ils examineront à Sibiu le 9 mai 2019 "les priorités pour le prochain cycle institutionnel, en vue de parvenir en juin 2019 à un accord sur le prochain programme stratégique".
Le rapport de synthèse conjoint de la Présidence autrichienne et de la prochaine Présidence roumaine du Conseil publié le 14 décembre souligne notamment que "les consultations menées auprès des citoyens des différents États membres montrent qu'en dépit de ses difficultés, l'UE est perçue de manière positive par la plupart des participants" mais que "de nombreux participants estiment aussi que l'absence d'une vision et d'une direction claires est un élément qui freine l'UE, ce qui suscite des souhaits de réforme".
En France, le rapport de la Commission nationale du débat public (CNDP) avait été remis au gouvernement le 4 décembre suite aux 1082 consultations citoyennes sur l'Europe impliquant plus de 70.000 participants organisées entre le 17 avril et le 31 octobre 2018. Ces consultations ont porté sur les questions liées à l'environnement, la citoyenneté, les institutions, la communication, l'avenir de l'Europe, la place de l'Europe dans le monde, les migrations, le numérique, l'éducation, l'agriculture, la défense et la sécurité en Europe, l'économie, le social ainsi que la santé. La CNDP relève que les sujets ayant le plus été évoqués par les citoyens français sont ceux touchant à l'environnement (selon le rapport, "le nouveau rêve européen est écologique"), à la citoyenneté et aux questions sociales (de nombreux participants souhaitant "que l'économie européenne soit moins libérale et que l'Europe soit plus sociale"). Le fait d'avoir une Europe plus proche, plus transparente et plus pédagogique à l'égard de ses citoyens fait également partie des priorités mises en avant par de nombreux participants qui préconisent par exemple que l'histoire européenne soit enseignée à l'école au même titre que l'histoire française.
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