Evaluation par le Parlement européen du programme Daphné
Ce rapport d'initiative vient en réponse au rapport d'évaluation à mi-terme du programme " Daphné III " présenté par la Commission européenne le 11 mai dernier.
Pour rappel, le programme Daphné III - couvre la période 2007-2013 et a pour objectif, de prévenir et de lutter contre la violence envers les femmes, les enfants et les jeunes et de protéger les victimes et les groupes à risque. Il a déjà permis de financer 200 projets depuis 2007.
Dans son rapport intermédiaire d'évaluation, la Commission a présenté quatre recommandations pour améliorer le programme Daphné tout en soulignant le succès global d'un programme qui remplit ses objectifs.
o Priorités politiques de l'UE : les projets financés par le programme doivent répondre à une courte liste de priorités de très grande importance pour l'UE et doivent apporter la plus grande valeur ajoutée européenne. Le programme Daphné ne doit pas non plus empiéter sur le programme pour l'emploi et la solidarité sociale (PROGRESS). La Commission se laisse cependant la possibilité de financer de nouveaux projets innovants hors des priorités annuelles.
o Meilleure diffusion et durabilité des résultats des projets : la Commission recommande une approche axée sur les résultats et une amélioration de la boite à outils Daphné.
o Participation équilibrée : la participation des Etats membres étant variable, la Commission recommande de concentrer les efforts sur les pays où les taux de participation sont les plus faibles ainsi que de coopérer avec les autorités nationales et régionales pour la diffusion de l'information.
o Efficacité du management : il faut réduire le laps de temps entre la publication des appels et la signature des contrats.
Regina Bastos a salué le succès du programme " Daphné ", tant en termes de popularité auprès des parties prenantes (bénéficiaires, autorités publiques et académiques, ONG) qu'en termes d'efficacité des projets financés. e " Daphné " est le seul programme de ce type qui vise à combattre la violence à l'encontre des femmes, des enfants et des jeunes à l'échelle européenne et qu'il revient à l'Europe d'apporter son financement au vue de la crise économique (la violence conjugale couterait 16 milliards d'euros par an à travers l'UE).
Mme Bastos souhaite aujourd'hui que les objectifs du programme restent les même pour la prochaine période de programmation (2014-2020) et que son financement conserve un niveau comparable.
En conclusion, le problème de la violence reste actuel et la réponse de l'UE à ce fléau est toujours d'actualité.