FR | EN

Inscrivez-vous à notre

lettre d'information

S'inscrire Se désabonner

Discours sur l’état de l’Union

Actualités européennes | 15/09/2016
Les priorités de M. Juncker pour les 12 prochains mois

Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne, a prononcé le 14 septembre son discours annuel sur l’état de l’Union devant le Parlement européen réuni en séance plénière à Strasbourg.

Cette déclaration, destinée à fixer les priorités de la Commission pour 2017, était très attendue en raison des différentes crises que traverse l’Union européenne. M. Juncker, dans un discours très politique, a proposé un « programme positif d’actions européennes concrètes, à réaliser dans les douze prochains mois ».

 

Une Europe qui préserve notre mode de vie

Le Président de la Commission européenne a rappelé les fondements et les raisons de la construction européenne. En effet, selon lui, il est nécessaire de se « rappeler » pourquoi les peuples européens se sont réunis. L’Union européenne est synonyme de paix, les 70 ans de paix ininterrompue sur le sol européen l’attestent, mais elle est aussi synonyme de valeurs qu’elle entend défendre : la démocratie, l’état de droit, la lutte contre les discriminations et l’opposition à la peine de mort notamment. M. Juncker évoque implicitement les tensions avec la Pologne en affirmant qu’il n’est pas question de déroger à ces droits fondamentaux.

L’Union Européenne, c'est aussi le libre-échange. Toutefois il ne faut pas se cantonner à une approche « naïve » de ces derniers, déclare le Président, tout en certifiant que la protection des industries et travailleurs européens est compatible avec l’ouverture des marchés. Les accords commerciaux créent de l’emploi, c’est pourquoi M. Juncker veut accélérer l’entrée en vigueur du CETA.

M. Juncker a annoncé que la Commission soutiendrait la directive sur le détachement des travailleurs afin de garantir des règles équitables pour les travailleurs européens. Des règles équitables qui doivent également prévaloir pour les consommateurs face aux entreprises, en précisant que « toute entreprise, indépendamment de sa taille, doit payer ses impôts là où les bénéfices sont générés ».

 

Une Europe qui donne les moyens d’agir 

A l’ère du numérique, les télécommunications sont aujourd’hui indispensables aux citoyens et à l’économie. Le Président propose donc de déployer la 5G dans toute l’Union européenne d’ici à 2025, mais aussi de mettre en place un nouveau cadre juridique plus à même de stimuler l’investissement dans les réseaux de télécommunication.

L’investissement est, en effet, une des pierres angulaires de la politique de la Commission européenne. Il a donc confirmé vouloir doubler la durée et la capacité financière du plan d’investissement pour l’Europe. Le plan Juncker sera donc prolongé jusqu’en 2022, mobilisant 500 milliards d’euros à l’horizon 2020.

Un plan d’investissement susceptible de mobiliser 44 milliards d’euros en direction des pays africains et du voisinage sera également lancé, afin de compléter l’aide européenne au développement.

 

Une Europe qui défend

M. Juncker a évoqué la menace terroriste et le besoin de l’Union européenne de se protéger mais également de se défendre. Défense qui doit se faire dans un premier temps aux frontières extérieures. Pour ce faire, une agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes devrait être créée dans les mois à venir ; en attendant, le Président a promis le déploiement, dès le mois d’octobre, de près de 200 garde-frontières à la frontière bulgare. Un renforcement d’Europol devrait également être acté ainsi que la mise en place d’une surveillance « intelligente » des frontières.

M. Juncker a, par ailleurs, évoqué un sujet qui devrait être une des priorités du Sommet des chefs d’Etat à Bratislava (Sommet à 27, sans le Royaume-Uni) le 16 septembre : le besoin de dépasser le soft power européen en institutionnalisant une « vraie politique de défense européenne ». En effet, l’Union européenne ne possède pas de structure permanente, ce qui la handicape grandement pour assurer au mieux ses missions extérieures. En ce sens, M. Juncker a affirmé que « nous devons avoir un quartier général européen, travailler à bâtir une force militaire commune ». Il a également salué le travail de Federica Mogherini et a émis le souhait de la voir s’affirmer comme une « vraie ministre des affaires étrangères européennes ».

Cependant, cette volonté de protection et de défense ne doit pas être antinomique à la notion de solidarité, chère à l’Europe. C’est pourquoi la Commission a annoncé son désir de créer avant la fin de cette année un « corps européen de solidarité » qui aurait pour mission de faciliter la mobilisation des jeunes dans les situations de crise.

 

Une Europe qui prend ses responsabilités 

Construire l’Europe requiert d’être responsable, selon M. Juncker. La responsabilité doit commencer par la ratification des Accords de Paris sur le climat, qui ont été rendus possibles grâce à l’Union européenne mais qui tardent à être ratifiés. La Commission européenne doit également être plus responsable en étant moins « technocratique » et plus « politique », c’est-à-dire « à l'écoute du Parlement européen, à l'écoute de tous les Etats membres, et à l'écoute des citoyens ».

M. Juncker a rappelé l’engagement de l’Europe concernant la suppression des frais d’itinérance pour les téléphones mobiles en Europe, mais aussi son ambition d’être plus flexible avec les Etats membres en ce qui concerne le Pacte de Stabilité. Le Président va également proposer l’abrogation de la règle qui oblige les Commissaires à renoncer à leurs fonctions s’ils se présentent aux élections européennes. 

 

Un discours qui a obtenu l'adhésion des principaux groupes du Parlement européen

En effet, les groupes S&D, PPE et Adle ont soutenu les propos du Président de la Commission européenne. Les extrême-droites ont, quant à elles, désavoué la politique européenne. N. Farage a notamment peu apprécié la nomination de G. Verhofstadt comme négociateur du Brexit pour le Parlement européen.

 

Informations complémentaires

Le discours intégral de M. Juncker consultable ici

Retrouver l'ensemble des réactions des différents groupes politiques ici

Dernières actualités

Compétitivité industrielle de l’UE

La Commission dévoile de nouvelles mesures pour stimuler les biotechnologies et...

Prix de la capitale européenne de l’innovation 2024

Candidatez jusqu’au 18 juin 2024 !

Coopération européenne dans le domaine de l’enseignement supérieur

La Commission publie trois initiatives pour favoriser la création d’un diplôme...

L'Île-de-France et ses atouts

L'Île-de-France et ses atouts

Un territoire attractif

  • 8 Départements : Paris, Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val d’Oise
  • 1 282 communes
  • 12 072 km2 dont 80% d’espaces agricoles, ruraux et forestiers
En savoir

L'Europe, mode d'emploi

L'Europe, mode d'emploi

Les financements européens : les grands principes

La Commission européenne accorde son soutien financier aux collectivités locales, entreprises, chercheurs, associations dans des domaines aussi divers que la recherche, l'éducation, la culture, la jeunesse, les transports urbains, etc.

En savoir

Ce site utilise des cookies.

Ce site utilise des cookies pour optimiser votre expérience utilisateur. En utilisant ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies conformément à nos Conditions Générales d'Utilisation.